L’élevage de l’aulacode

Parmi les rongeurs consommés en Afrique, l’aulacode est sans doute l’espèce préférée. Il s’agit d’un rongeur hystricomorphe de la même famille que le cobaye.

La reproduction

 La femelle atteint la maturité sexuelle à l’âge de quatre mois et le mâle à cinq ou six mois. Les animaux peuvent se reproduire pendant toute l’année et la libido est constante chez le mâle. Pour réussir une bonne saillie, on recommande que le poids du mâle soit supérieur à celui de la femelle. Un mâle un peu agressif donne souvent de bons résultats de fécondité. Cependant, il convient de surveiller les accouplements pour éviter des excès d’agressivité. Le premier accouplement est recommandé à 1 500 g chez les femelles et à 1 600 g chez les mâles. Dans des groupes polygames, un mâle peut s’accoupler avec sept ou huit femelles. La gestation dure 152 jours en moyenne. Elle peut être facilement identifiée six semaines après la conception, par l’introduction d’un coton tige dans la vulve, après déchirure de la membrane vaginale. L’observation d’un mucus rouge, marron ou jaune est indicatif de gestation dans 80% des cas. L’observation d’un mucus blanc n’est par contre pas toujours indicatif de non gestation. Il convient donc de retester les femelles susceptibles de concevoir tous les dix jours, cinq semaines après la mise au mâle.

L’alimentation

La ration alimentaire se base à 80 % sur du fourrage vert de graminées sauvages ou cultivées comme Pennisetum purpureum, Panicum maximum, Brachiaria spp. Hyparrhenia diplandra ou Imperata cylindrica. Le restant peut être constitué par une vaste gamme de produits dérivés de l’industrie agricole ou alimentaire, comme le son de blé, la drêche de brasserie, les restes de boulangerie, les céréales, les feuilles d’ananas ou le riz cru.

La pathologie

La principale cause de mortalité non infectieuse chez l’aulacode est le stress qu’il faut essayer de minimiser. Une cachette dans les enclos ou les cages permet aux animaux de se sentir davantage en sécurité. Les pathologies respiratoires et les septicémies sont des causes importantes de mortalité infectieuse, surtout chez les animaux jeunes pendant les jours ou semaines qui suivent le sevrage. Il peut être utile de distribuer des vitamines et des antibiotiques à doses préventives dans l’eau de boisson pendant cette période. Les pathologies digestives sont marquées par des problèmes dentaires et des entérotoxémies. Les premiers peuvent se résoudre facilement en ajoutant des bois durs ou des os de grande taille dans les enclos ou les cages, afin que les animaux puissent ronger. Les entérotoxémies, accompagnées de diarrhée et mort subite, peuvent provoquer des mortalités importantes. On recommande de faire sécher le fourrage pendant 24h avant sa distribution et de faire des analyses bactériologiques qui permettent ensuite d’identifier et de traiter efficacement l’agent infectieux.

Share this article:
Previous Post: L’importance de la Tomate🍅 en Afrique

January 9, 2023 - In Champ

Next Post: Pourquoi parlons-nous d’agriculture « biologique » ?

March 8, 2023 - In Actualité, Champ

2 Comments

  • Awounang Moifo Armand Gilbert
    mars 9, 2023

    Mon projet d’avenir

  • POOL LIKENG JEAN DAVID
    mars 12, 2023

    Combien de mise bas par an pour un cochon d’Inde s’il vous plaît ?

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.