Cultiver Le Concombre

Le concombre affectionne les climats chauds et humides avec des températures qui oscillent entre 22 et 30°C. Au Cameroun, les zones propices à la culture de cette denrée sont multiples La température optimale pour une bonne production est de 26°C. Pour les besoins en eau, les précipitations doivent être comprises entre 1000 et 1500 mm. Le concombre évolue bien dans la partie Nord du Cameroun, ainsi que dans la zone côtière, la forêt dense équatoriale, les savanes de l’Est.

Comment cultiver le concombre

I- MISE EN PLACE DE LA PÉPINIÈRE EN GODET (POT)

–        Confectionner une pépinière à l’ombre sous forme de planches en utilisant une terre légère et bien ameublie pour remplir les pots  est un début de réussite.

–      Ajouter ensuite à cette terre, du compost ou de la fiente de poule bien séchée. Par exemple, pour remplir 28 pots, il faudra apporter 2 Kg de fiente de poule ou fumier incorporées à la terre arabe.
–    Semer deux graines par pot, mais en évitant que les graines se touchent à l’intérieur de la ligne  et en plaçant le bout effilé de la graine vers le fond (2 à 3 cm entre les graines et recouvertes d’une fine couche de terre d’environ 0,5cm et tasser légèrement.

Arroser régulièrement une fois par jour.

N.B:

  • Il est à noter qu’il faut environ 200m2 de surface et environ 1,5Kg de semence pour un hectare de plantation.
  • La levée a lieu environ à 1 semaine après les semis.
  • Le séjour en pépinière est de 14 jours soit 2 semaines. Après cette période, les plants sont prêts à être transplantés.

II-                TRANSPLANTATION EN PLEIN CHAMP DU CONCOMBRE

Le terrain est choisi même avant la mise en place de la pépinière. Sachant d’avance à quel moment les plants seront prêts à être repiqués, ce qu’il y a d’important à faire c’est de s’arranger pour que la parcelle soit prête à accueillir ces plants environ une semaine avant. Et pour y arriver il y a des opérations à effectuer:

–          Nettoyer le terrain,

–          Faire des trous de 15cm x 15cm x 15cm sur des billons si c’est la culture de saison pluvieuse, et de 25cm x 25cm x 40 cm si c’est la culture de contre saison.

–          Respecter un écartement de 1,5 m entre les lignes, et de 1,5 m entre les plants sur la même ligne.

Apporter dans chaque trou 1Kg de fiente de poule ou de fumier bien décomposé et 2 cuillerées à café de sulfate de potasse et bien tourner avec la terre.

Après 1 semaine passée en pépinière, les plants ont environ 5 à 10 cm; 2 vrai feuilles, et peuvent être transplantés.

La transplantation se fait par temps frais, de préférence les après-midis à partir de 16 heures.

Introduire dans chaque trou, un plant bien portant.

Arroser ensuite copieusement.

En respectant des écartements de 1,5 m x 1,5 m, on obtient une densité de moyenne de 4445 plants à l’hectare en culture pure.



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III-             CONDUITE ET ENTRETIEN DE LA CULTURE DU CONCOMBRE


Ces deux opérations consistent à arroser, sarcler et biner, épandre les fertilisants et protéger les cultures contre les maladies et les ennemis.

Arrosage:

En culture maraîchère de façon générale, et en production des potirons de façon particulière, des arrosages réguliers doivent être effectués, surtout en saison sèche, ceci pour maintenir le sol frais et non  humide pendant toute la durée de la culture. Par contre éviter les sols très humides qui favorisent l’apparition du phytophthora pouvant provoquer la pourriture des racines et du collet.

Il est bon de savoir que le potiron ne supporte pas l’excès d’eau qui risque de provoquer la chute des fleurs et des bourgeons.

Il faut procéder à un arrosage journalier ou tous les deux jours, au moment du grossissement des fruits car à ce moment les fruits ont besoin de beaucoup d’eau pour assurer leur développement.

Le sarclo-binage:

Le potiron  résiste très mal à la concurrence des mauvaises herbes. C’est pourquoi il faut sarcler et biner fréquemment le champ avant que les plants se développent massivement. Ces deux opérations sont capitales à l’obtention de bons rendements.

La Fertilisation

Au fur et à mesure que les plants grandissent, leurs besoins s’augmentent en éléments nutritifs.

Puisque ces éléments nutritifs doivent être disponibles à des moments bien précis, un apport fractionné est très recommandé pour la survie des plantes à la phase végétative et de fructification.

Traitement phytosanitaire

MALADIESSYMPTÔMESPROPHYLAXIE
AnthracnoseAttaque les jeunes fruits et entraine leur chute avant maturitéNeem + Nordox
Puceron (Aphis grossypili)Feuilles légèrement crispées à la face inférieure pouvant entrainer le risque de la virose-Neem – jus d’ail + piment
Mouches MineusesFormation de points blancs sur les feuillesPiège à mouche +Neem
Chenilles et CriquetsPrésence sur les feuillesNeem
Oïdium (Erysiphe cichoracearum)Tâches poudreuses blanches sur les  2 faces des feuillesEviter les fortes humidités
Maladies de conservation : pourritures diversesTâches blanches ou grises sur fruitsAppliquer un bon stockage sur des étagères dans des salles ventilées
Petits rongeursRongent fruits et grainesProtéger les fruits à maturités

IV-             RÉCOLTE ET CONSERVATION DU CONCOMBRE


Les premiers fruits sont récoltés environ 12 semaines après la transplantation, soit à 3 mois après le semis,  et cette récolte peut durer plusieurs semaines. Les fruits mûrs doivent être récoltés avec leur pédoncule et par temps sec pour garantir une bonne conservation qui peut se faire plusieurs jours à l’état frais. Le rendement est de près de 30 tonnes /ha. Soit : une densité de semis de  plants à 13333 l’hectare avec des écartements de 60 cm X 125 cm  billons d’un mètre.

source: la voix du paysan et agriculture au cameroun

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