Exploitation forestière : Greenpeace en campagne contre la mise en concessions de 445 000 ha de forêts au Cameroun

Selon (Investir au Cameroun) – A quelques jours de la journée internationale des forêts des forêts, célébrée le 21 mars prochain, Greenpeace Afrique et ses partenaires (GDA et le SAILD) appellent à l’annulation des concessions du Nkam dans le Littoral (11 396 ha) et du Donga-Mantung dans le Nord-Ouest (45 794 ha) et à l’annulation de l’appel d’offres en cours pour les cinq concessions à l’Est et au Centre (387 954 ha). Ces opérations visent à terme à mettre en exploitation en tout 445 144 ha de forêts. 

« L’allocation de ces forêts fait peser beaucoup de menaces sur les communautés qui y vivent et en dépendent et sur la biodiversité », estime Ranece Jovial Ndjeudja, responsable de la campagne forêt chez Greenpeace Afrique. Pour preuve, illustre ONG militant pour la préservation de l’environnement, en ce début du mois de mars, une dizaine d’habitants des villages Bonamangolo, Bindjen 1, Ndokati, Heroun, Boumkwa, Bekong, Timte, Bolam, Bewang, et Ndoktamba dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest ont été arrêtés et détenus pour avoir protesté contre l’attribution de l’UFA 07-003b en décembre dernier.

Pour sa part, le gouvernement estime que ces mises en concession visent à densifier l’activité d’exploitation forestière dans le pays et devrait concourir au désenclavement et au développement des territoires concernés. De plus, la mise en concession a été lancée pour combler les pertes dont ont été victimes les exploitants de bois exerçant dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, en raison de la situation sécuritaire de ces dernières années. 

Pour le coordinateur de plaidoyer du développement durable chez Greenpeace, Aristide Chacgom, c’est « insoucieux » de continuer d’exploiter la forêt au nom du développement, quand on sait que ces activités ne bénéficient qu’à un cercle très restreint de personnes. Il ajoute que ces projets dits de développement n’ont pas vraiment contribué à améliorer les conditions de vie de l’ensemble des Camerounais. Au contraire, ils contribuent, affirme-t-il à détériorer celles des communautés autochtones et locales, dont la survie dépend encore de la forêt.

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