La culture du Tarot itinéraire Technique

Les caractéristiques du taro

Type: plante potagère

Hauteur: de 80 cm à 1 m

Couleurs des fleurs: blanc, jaune

Couleurs des feuilles : vert clair, vert moyen, vert foncé, pourpre

Exposition souhaitée: ensoleillée

Type de sol: humifère, argileux

Feuillage: caduc

Végétation : vivace

Entretien: arrosage fréquent

Assainissant: non

Maladies: l’araignée rouge, les escargots, les limaces

Choix du sol

Les terrains riches, profonds, non sableux, bien exposés au soleil. La parcelle doit être proche d’une ressource en eau pour l’irrigation. Les zones alluviales, planes, sont souvent les plus fertiles. L’inondation (sans courant) ne gênera pas la croissance du taro. Les zones de bas fond humides peuvent également convenir mais des aménagements s’imposent. L’eau ne doit pas stagner dans la parcelle.

Préparation du sol

Un sol ameubli pour favoriser la croissance des racines et du tubercule.

– Enfouir la matière organique.

– Tenir compte de la façon dont pousse le taro (à la manière d’un tronc). Le taro sera planté dans un trou ou un sillon : en cas de plantation à plat il pourra être butté en cours de cycle.

– Faire des billons ou des planches si nécessaire en cas de risque d’eau stagnante.

> Plantation dans les raies de plantation.

>Binage dans l’interligne et nettoyage manuel sur la ligne.

Densité Écartement : interlignes variant entre 0,70 et 0,90 m selon les outils utilisés et distance sur la ligne variant entre 0,50 et 0,60 m. Soit 18 000 à 25 000 pieds par ha. Plus on écarte les plants et plus l’entretien (désherbage) sera difficile car la parcelle ne sera pas totalement recouverte par les feuilles de taro. Plus le peuplement est élevé, plus le poids des tubercules est faible.

Le paillage

Il permet de conserver l’humidité du sol – Permet de conserver un sol aéré – Empêche les mauvaises herbes – Apporte de la matière organique – En culture mécanisée, le paillage ne peut être réalisé qu’après le buttage.

Fertilisation :

Naturellement, un sol peut être riche en éléments nutritifs ou bien pauvre. Pour le savoir on fait une analyse de sol. Mais de toutes manières il faudra apporter des éléments nutritifs pour compenser les prélèvements par les cultures. La nutrition minérale des plantes nécessite de l’azote (N), du Phosphore (P), de la potasse (K) ainsi que du calcium (Ca), du soufre (S) du fer (Fe), du magnésium (Mg) et des oligo-éléments (bore, zinc, chlore, cuivre etc…).

Le manque d’un élément provoque une carence, et son excès une toxicité. – Un bon dosage des apports est nécessaire. – Ces éléments peuvent être apportés par une fumure organique et/ou une fumure minérale.- Le taro d’eau met en place d’abord sa partie aérienne – Puis la croissance s’arrête et le remplissage du tubercule se réalise.

Conséquence :

L’apport d’azote va favoriser la croissance de la partie aérienne, la potasse va privilégier le remplissage des tubercules. L’apport tardif d’azote peut provoquer des désordres dans le tubercule. – Nutrition minérale et fertilisation Comme toutes les plantes à tubercules, le taro aime la matière organique. – Toutes les pratiques culturales qui vont permettre d’apporter de la matière organique sont à privilégier

Cycle:

cycle est long (7 à 9 mois voir plus) – Il faut donc fractionner les apports d’engrais.

Lutte contre les mauvaises herbes

Les mauvaises herbes vont concurrencer le taro en début de culture jusqu’à ce qu’il recouvre tout le sol. Cette période dure entre 2 et 3 mois selon la fertilité du sol et les conditions de culture (densité de plantation, arrosage, fertilisation etc.). Elles réapparaissent en fin de cycle durant les 2 derniers mois de culture, quand les feuilles de taro tombent. Leur concurrence est alors moins grave.

Les stratégies :

Forte densité de plantation – Fertilisation azotée localisée au démarrage. – Sarclage et désherbages manuels : attention aux racines superficielles du taro qui peuvent être abimées par l’opération. – Paillage / film plastique. – Binages mécaniques interligne (avec motoculteur par exemple).

Irrigation

La culture de taro d’eau est très sensible au manque d’eau, même temporaire. Elle est consommatrice d’eau et préfère un environnement humide. Le moindre manque d’eau se traduit par une perte de feuilles, un arrêt voire une régression irréversible dans la croissance à perte de rendement. – L’eau est également nécessaire pour conserver les rejets.- L’apport d’eau par irrigation va permettre de sécuriser la culture.

Ennemis et maladies.

Reconnaissance : Le pythium est un champignon du sol qui s’attaque au tubercule et provoque des pourritures humides, souvent malodorantes.

Lutte : Pas d’eau stagnante (notamment en saison chaude). Éviter les récoltes trop tardives en laissant les pieds trop longtemps au champ. Labour et exposition de la parcelle au soleil. Rotations. Choix des rejets (pas de pourritures visibles). Champignon du sol provoquant des pourritures sur racines et cormes et le flétrissement des plants. L’infection débute au niveau du sol, à la base des pétioles. On note la présence se sclérotes de couleur crème à brun rouge de 1,2 mm de diamètre sur le site de l’infection.

Lutte : Retrait du matériel végétal infecté. Labour profond. Rotation. Chaulage. Encourager la croissance d’organismes antagonistes (Trichoderma) qui inhibent la croissance du champignon.Les organes reproducteurs du champignon apparaissent au niveau du collet de la plante. On rencontre ce champignon plutôt en fin de cycle cultural. Un feutrage blanc colonise souvent la zone atteinte. Pourriture sèche sur tubercule.

Lutte : Éviter les récoltes trop tardives en laissant les pieds trop longtemps au champ. Rotations. Choix des rejets (pas de pourritures visibles). Arrachage des pieds atteints.

La_récolte

Le renouvellement des feuilles s’arrête. Les feuilles anciennes tombent, le taro diminue de hauteur, « il descend », la végétation s’ouvre. Ce sont les signes de la maturité et du moment de la récolte. Cette phase peut durer quelques semaines. Lorsque la maturité complète est atteinte, le système racinaire est peu développé et le taro s’arrache plus facilement. Généralement la récolte est échelonnée car le tubercule une fois récolté ne se conserve pas longtemps. L’agriculteur prélève donc au champ la quantité qui peut être vendu.Vous aimeriez investir dans l’agriculture ? N’hésitez pas à nous contacter. Nous offrons des services d’accompagnement pour la réalisation de vos projets d’exploitation agricole.

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